Liens de famille


   Saint François d’Assise 1181-1226

Cimabue

     Le Petit Pauvre ne voulut rien d’autre qu’être chrétien. Avoir une spiritualité pour lui c'eût été encore avoir quelque chose. Les frères lui ont été donnés. Il ne les a pas cherchés. Hommes riches ou simples d’Assise ils ont rejoint ce fou de Dieu pour n’avoir, comme ce fils de Pierre Bernardone, que le Christ pour seul amour, le Christ pour seul chemin, le Christ pour seule nourriture. Abandonnés au souffle de l’Esprit Saint ces passionnés de Dieu n’ont eu pour autre règle que celle de l’Evangile dans l’obéissance à l’Eglise à qui Jésus l’a confiée et dans l’obéissance à l’Esprit qui habite le Corps du Christ.

     La postérité de François est immense et d’une extrême diversité. Le défi de se dépouiller, par grâce, de son moi égoïste et orgueilleux pour appartenir au Christ et accomplir sa seule volonté a toujours fait voler en éclat les institutions trop sourcilleuses de gérer l’Esprit Saint. «  Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit. » (Jn 3, 8) Par ailleurs la joie d’un père c’est que ses enfants fassent frucitifer l’héritage en allant plus loin en faisant des œuvres plus grandes encore. (Jn 14, 12) « J’ai accompli ma tâche, que le Seigneur vous apprenne à accomplir la vôtre » dit François à ses frères avant de mourir.


  ➢   A LIRE                         Homélie pour la fête de Saint François d’Assise du 4 Octobre 2010

                            ➢   LIENS            Ordre des Frères Mineurs    /    Province francophone du Bienheureux Duns Scott 

                       Editions Franciscaines  /   Custodie de Terre Sainte           


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Sainte Claire 1


Saint Claire d’Assise  1193-1253

    « La petite plante de saint François » comme aimait s’appeler Claire di Offreduccio ne ressemble en rien à une suiveuse ou une pâle reproduction d’un admirable modèle quelconque. La personnalité forte et douce de cette jeune fille de la noblesse d’Assise a un coeur et une intelligence des plus remarquables pour comprendre les aspirations de son époque et les personnes clés qui les portent avec incandescence. La nouvelle de la conversion du riche marchand drapier de sa ville a touché profondément son coeur et rejoint ses aspirations les plus hautes. 

     Lorsqu’au jour des Rameaux elle quitte sa famille et sa riche sécurité elle embrasse « la forme de vie du Petit Pauvre. » Elle ne voudra rien d’autre jusqu’à la fin de ses jours pour ne vivre que de Jésus Christ et le reflèter en toute sa vie pour ses soeurs, ses frères et le monde tout entier.

     Ne point connaître Claire c’est méconnaître François. Car si ce dernier lui donna le titre d’abbesse, alors que pour lui même et ses frères il refusait tout titre de supériorité, c’est qu’il reconnaissait en cette parfaite « épouse de l’Esprit Saint » la grâce de son charisme propre et unique de fondateur. En vis-à-vis de lui, comme la femme au livre de la Genèse, Claire lui était une aide semblable à lui.


                        ➢   LIENS                Site NOMINIS et autres liens à partir du site

  

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MMPaul 5 Mars 1984

Mère Marie-Paul de la Trinité 1921-1990

   « Ma sœur vous êtes une source. » lui dit ce jeune collégien venu avec ses camarades pour un temps de louange et de partage dans la prière. Une bonne dame des montagnes l’accueillant pour une nouvelle fondation lui en dira autant. Lorsqu’elle quitte tout à 21 ans Jacqueline Saunier, professeur de philosophie, entre chez les Clarisses de Vandoeuvre-Les-Nancy avec le désir ardent de Jésus Christ seul, pauvre et crucifié. Mais l’Ordre de Sainte Claire, pour être son lieu de vie, son «  lieu d’incarnation », n’enferme pas toute la mission de celle qui devient en religion Sœur Marie-Paul de la Trinité. 

Assise - San G.R. 09 013

Le Cloître de Saint Damien, 

Premier monastère des Clarisses à Assise

    En effet la vie dans l’Esprit Saint dépasse souvent les réalisations ecclésiales tout en s’y inscrivant. La vocation unique d’un baptisé est toujours plus grande que la vocation particulière qu’elle va assumer dans l’Église, que ce soit le sacerdoce, le mariage ou la vie consacrée. C’est ainsi, par exemple, que la fondatrice des Franciscaines Missionnaires de Marie, s’appellera Marie « de la Passion ». Ce titre «  de la Passion » exprime sa vie mystique profonde bien au-delà de son itinéraire historique propre. Mystérieusement soeur Marie de la Passion va d’abord être Clarisse, puis Sœur de Marie Réparatrice et enfin fondatrice d’une congrégation franciscaine de missionnaires. Mais la Passion de Jésus pour l’Eglise demeure comme le fil rouge de toute sa vie spirituelle vécue en particulière offrande pour la personne du Saint Père. C’est en ce sens que François d’Assise voulait que l’on soit gardien de son frère, car le frère est toujours un mystère divin plus grand que tous ses talents ou ses fonctions. 

    Revenons à ce propos à Mère Marie-Paul de la Trinité. Parce que profondément Marie de la Trinité, Jacqueline Saunier, sera Paul, le missionnaire des nations. Par sa vie de prière profondément mariale et trinitaire, par son audace pour lancer ses sœurs en Ouganda dans la fondation du Monastère de la Sainte Eglise, par l’aide au Liban et en Egypte, par une fondation de type érémitique en terre de France, Mère Marie-Paul de la Trinité veut rejoindre tout homme pour l’aider « à trouver le chemin de son coeur » là où Dieu parle à son unique de manière unique… Ce que sa vie missionnaire de Clarisse traduit et trahit c’est en fait une vie mystique très profonde et plus large encore que les œuvres missionnaires visibles. Comme la source des montagnes qui irrigue toute terre et se répand au grand large des plaines habitées, Mère Marie-Paul cherche à embrasser le « salut du monde entier » en portant tout homme en communion de cœur et d’âme avec Jésus le seul et unique Sauveur des hommes.

MMPaul Sioagard Août 1989

     Prêtres, religieux et religieuses, laïcs hommes et femmes, petits et grands, découvriront en elle une source, une fille de l’Eglise et une Mère spirituelle pour être davantage à leur mission de baptisés et rayonner l’amour de Jésus Christ pour tous. Sa passion pour l’unité dans l’Eglise sera un véritable chemin de croix qu’elle vivra jusqu’au bout dans un oui sans réserve.

  • VIDÉO SUR LE MONASTÈRE DE VANDOEUVRE-LES-NANCY, MÈRE MARIE PAUL ÉTANT ABBESSE

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La joie d’un père est 

que ses enfants fassent frucitifer l’héritage 

en allant plus loin, 

en faisant des œuvres plus grandes encore.    

(Jn 14, 12)



Marthe ROBIN

Marthe ROBIN 1913-1980

     « Qu’il est beau Saint François ! » aimait dire Marthe au Père Léon Marcel, fondateur du Foyer d’Alejo au Togo. Le lien spirituel entre Marhe et François d'Assise est évident. C’est le Frère Marie-Bernard, capucin, qui en 1928, prêchant la mission paroissiale de Châteauneuf-de-Galaure, conduira Marthe à son grand abandon à Jésus-Christ.« J’ai osé. J’ai choisi Jésus. Désormais le Cœur de Jésus en croix est la demeure inviolable que j’ai choisi pour demeure sur la terre. » 

     En vrai fils de Saint François, le père Marie-Bernard, aura certainement compris la mission de cette jeune chrétienne déjà remplie de Dieu pour vivre son terrible handicap. « Suivre Jésus-Christ et Jésus Christ crucifié » tel est l'idéal de François d’Assise. Marthe ne pouvait que s’y retrouver pour vivre un handicap lourd qui la vouait à la souffrance pour le restant de ses jours. N’avoir rien pour trésor, comme François d’Assise, que Jésus seul, et comme lui « rebâtir l’Eglise » en offrant ses souffrances en union avec le Crucifié pour la conversion des pécheurs et la sanctification des prêtres. 

     La fécondité de Marthe est là dans le coeur du coeur de la vie chrétienne. Celle-ci est une plongée en pleine communion trinitaire par la passion de Jésus pour être à Jésus, un autre Jésus. «  Je ne lui ai jamais dit non » dira un jour Marhe à l’une de ses secrétaires. Aussi Jésus lui apparaissant avec François d’Assise dit à ce dernier en parlant de Marthe :  « Voici la plus parfaite de mes épouses. » L’appartenance de Marthe au Tiers-Ordre de Saint François n’est pas une ornementation d’occasion ou reçue de façon purement extérieure. Elle est une expression visible de sa communion au charisme du Petit Pauvre qui n’aurait jamais parlé pour lui-même de sa spiritualité mais de sa seule union à Jésus-Christ. 

     Ce que chante le Cantique des Créatures c’est le chant d’un homme réconcilié avec Dieu, avec lui-même et avec les autres. Ce que chante la vie de Marthe c’est son union transformante avec Jésus pour la charité et la lumière du Christ offertes à tous. « Tout chrétien est appelé à vivre le mystère de la rédemption. Je ne suis qu’un signe » dira-t-elle sans se prendre pour une âme d’exception.

                        ➢   LIENS      Les Foyers de Charité


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7. SAN PIO DE PIETRELCINA buena

Saint Pio de Pietrelcina  1887-1968

     Mission plus qu’étonnante que celle du jeune Francesco Forgione. Enfant joueur et de bon tempérament il a très tôt une vie de prière intense jouant avec son ange et voyant la Vierge Marie. Lorsque Jésus lui révèle sa mission c’est une vision terrible du combat spirituel qu’il aura à mener avec Satan toute sa vie pour libérer les âmes et soulager les corps. Le diable est prince de ce monde tant que les hommes ne veulent pas se convertir. Jésus est venu en ce monde pour le vaincre (1 Jn 3,8) et pour offrir toute la création à son Père dans une transfiguration d’amour.

     Par la prière continuelle et l’offrande de lui-même Padre Pio va conduire des milliers d’âmes sur le chemin de la foi et de la guérison intérieure. Il le paiera très cher, vivant plus que de mesure la persécution intérieure et extérieure, autant qu'en portant une santé délabrée. 

    Frère plus que frère au témoignage de ses frères capucins, il sera prêtre plus que prêtre au point qu’on ne peut s’empêcher de parler de Padre Pio plus que de Frère Pio ou encore de saint Padre Pio, plus que de saint Pio. Être fils de saint François c’est être pauvre de soi pour être ce que Dieu veut. Jésus le voulut prêtre pour sa consolation comme il lui en fera la confidence. Ainsi Padre Pio témoignera au monde et à l’Église de ce qu’il écrivit sur son image d’ordination : «  Jésus, mon souffle et ma vie, aujourd’hui que, tremblant, je t’élève dans un mystère d’amour, qu’avec Toi, je sois pour le monde, VOIE, VÉRITÉ, VIE et pour Toi, PRÊTRE SAINT, VICTIME PARFAITE. » 


       ➢   LIENS      Site officiel des Frères capucins de San Giovanni Rotondo    /   Opera di Padre Pio     /     Fraternité Saint Pio



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St Louis M Montfort

SAINT LOUIS MARIE GRIGNON DE MONTFORT 

ET BENOÎTE RENCUREL

Témoins du visage de Marie dans le grand siècle


Frère Jean-Dominique Dubois, ofm    CONFÉRENCE DE CAREME

Sanctuaire Notre-Dame du Laus - Le 4° Dimanche de Carême, 14 Mars 2021


Détail de l'enluminure

Louis-Marie Grignion est né à Montfort-sur-Meu en Vendée à 30 Km de Rennes le 31 Janvier 1673 au sein d’une famille aisée. Élève très doué à l’école des jésuites, il rafle tous les premiers prix. À 19 ans il rentre au séminaire de Saint Sulpice à Paris où il fait de solides études pour être ordonné prêtre à 27 ans le 5 Juin 1700. Son amour de la Vierge Marie et des pauvres est connu dès son plus jeune âge. Malgré bien des succès apostoliques auprès des plus pauvres il vivra nombre de vexations et de coups d’arrêt de la part de ses supérieurs ou des évêques. Jamais il ne se découragera évitant toute plainte et poursuivant inlassablement sa mission de prédicateur populaire. L’amour de la croix, la dépendance filiale absolue à l’égard de Marie et l’abandon à la Providence sont sa force. Vers 1173 il fondra avec Marie-Louise Trichet la Congrégation des Filles de la Sagesse, puis ce sera la fondation de la Compagnie de Marie pour les prêtres missionnaires (Montfortains) sans compter l’Institut des  frères de Saint Gabriel, voués à l’enseignement. Son amour des pauvres est inséparable de son souci d’éducation et d’évangélisation. « L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche du Très Haut. » Mt 4, 4 Dans sa folie selon l’Évangile, la prédication du père de Montfort se fait proche des personnes par les chants qu’il compose sur des airs de chansons bien peu recommandables. Désormais la musique de ces chansons paillardes portera le message de l’Évangile. Le peuple les apprendra plus facilement. C’est en chantant qu’il meurt le 28 Avril 1716 : « Allons mes chers amis, allons en Paradis. Quoiqu’on gagne en ces lieux, le Paradis vaut mieux ». On l’entendra dire également à l’encontre de l’ennemi du genre humain. « C’est en vain que tu m’attaques, je suis entre Jésus et Marie. Deo gratias et Mariae. Je suis au bout de ma carrière. C’en est fait, je ne pèche plus. » Voyons ici l’auteur du péché, le Satan, lequel espère jusqu’à notre dernière heure gagner lapartie même s’il sait, lui, qu’il l’a perdu par la croix et la résurrection de Jésus.









A paraître  :   Saint Jean-Paul II


© Fr. Jean-Dominique 2017